Le risque d’être victime d’homicide en cas de maladie psychiatrique…
Beaucoup d’attention a été donnée aux actes violents agis par les malades psychiatriques ou à leur risque suicidaire mais peu concernant leur risque d’être victime, notamment d’homicides.
Sur une période de 8 ans et à partir d’une étude nationale suédoise en population générale, 615 homicides ont été analysés. Le risque était 4.9 plus grand d’en être victime pour les patients avec des troubles mentaux, les hommes célibataires de bas niveau socio-économique sont les plus concernés. Les maladies à risque sont aussi bien les troubles de personnalité, la schizophrénie que l’anxiété et la dépression. Les abus de substance en augmentent encore considérablement le risque (x9).
Les risques identifiés d’être victime d’homicide dans cette population ont beaucoup de points communs avec le risque de suicide ou de décès par accident, ce qui incite à une prévention globale de ces morts violentes.
Cette étude est à mettre en relation avec d’autres études retrouvant que les patients ayant un trouble psychiatrique ont un risque plus élevé de victimisations, qui elles-mêmes sont plus fréquentes que les violences agies par ces patients.
Des messages de prévention sont à faire passer pour ces personnes (éviter encore plus les mauvaises fréquentations, les provocations, limiter les prises de risque, faire attention à leur protection…). Plus d’aide devrait leur être apporté pour gérer des conflits ou des violences moins graves avant que la situation ne dégénère.
Référence :
- Crump C et al. Mental disorders and vulnerability to homicidal death: Swedish nationwide cohort study. BMJ 2013 Mar 5; 346:f557.